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A4. Ferme Acher-Talbot
Généalogie Acher1. Charles ° v 1671 ; + SR 15.10.1728 ; x SR 29.11.1698 Hyppolite Dudout 11. Charles *, b SR 9.01.1699 ; y + 17.12.1737 ; x La Cerlangue 26.11.1726 Marie Anne Hue (veuve Levillain) 111. Jacques Philippe, laboureur, b SR 20.09.1736 ; y + 2.12.1825; x Grom. 6.10.1767 Susanne Françoise Belloncle **; xx SM 21.09.1773 Marie Hélène Lebrument * Charles Acher était fermier de François de Beschard, Sieur de Colbosc. ** Suzanne Belloncle était la fille de Jacques et Marie Catherine Leberquier qui exploitaient la ferme de Gromesnil, et la soeur de Marie Rose épouse de Jean Baptiste Lemoine cultivateur et propriétaire à Gromesnil.
La masure proprement dite n’allait entrer dans le patrimoine de Jacques Acher que le 7 avril 1788 lorsque Nicolas Lallouette, l’aubergiste qui tenait l’hôtel du Nom de Jésus, lui cèda à titre de fief une pièce de terre en franc bourgage contenant environ 3 vergées « bornée d’un costé à l’orient Madame Dumanoir, d’autre costé la rue qui descend à la mare de Colboc, d’un bout au midy le chemin tendant de Saint Romain à Lillebonne et par enhachement une maison neuve restante audit Sieur Lallouette ... et d’autre bout ledit sieur Acher » [3]. Cette description nous indique qu’il s’agit du terrain qui deviendra la masure de la ferme (cadastre B 265 à 275), la « maison neuve » étant la B 276 dont nous allons parler bientôt. Le sieur Lallouette avait acquis ce bien le 18 avril 1782 [4] de Michel Lemaître feudiste de Madame Dumanoir laquelle gérait les biens de son fils mineur Michel Archange (voir domaine Bocquet-Houssaye). Ce terrain faisait partie de la 5° pièce de l’aveu rendu le 11 septembre 1688 par Louis François Bocquet, conseiller du Roy, lieutenant civil et criminel au siège royal du Havre de Grâce. Il appartenait à la famille Bocquet depuis au moins 1551, date de l’aveu de Nicolas Bocquet.[5]
Généalogie Lallouette 1. Nicolas x Marie Bobée 11. Pierre Nicolas de Gommerville; aubergiste ; + SR 9.02.1793 ; x SR 18.11.1766 Marie Catherine Anne Bertin (° v 1739; + SR 14.03.1824) 111. Pierre Nicolas ° SR 6.02.1768; y + 30.11.1841; cuisinier en 1793; aubergiste en 1795; x SR 2 pl III Thérèse Marie Dyel (fille de Louis et M.Marais, +1823)
Réglons dès maintenant le cas particulier de la maison B 276 qui ne faisait pas vraiment partie de la ferme : Jacques Philippe Acher l’achètera à Nicolas Lallouette fils le 25 mars 1807 ; il est précisé sur l’acte [6] que l’acquéreur devra entretenir la jouissance de la veuve Oursel et de la veuve Due, locataires de ladite maison. Cette habitation ne restera pas longtemps dans le domaine fermier: elle sera d’abord léguée à Justine Bérénice Lallemand, future épouse de Charles Beaufils, selon testament reçu le 30 avril 1821 par les notaires Dubois et Avenel, accepté par la légataire le 23 février 1826 [7] . La dame Beaufils l’habitera jusqu’à son décès en 1858 ; ses enfants, héritiers chacun pour 1/5, la vendront le 19 février 1859 à Antoine Coignet [8]. A cette date, elle était occupée par Charles Félix Beaufils, tisserand, et par la demoiselle Lachartre. Enfin, elle sera vendue le 10 mars 1877 à Louis Benjamin Talbot [9], réintégrant ainsi la ferme d’origine ... mais pas pour longtemps comme nous le verrons plus loin.
Généalogie Beaufils 1. Pierre Charles Barthélémy, tiss.; °SR 1er mess XI ; y + 22.01.1846; y x 12.04.1826 Justine Bérénice Lallemand (+ SR 13.12.1858) 11. Charles Félix, tiss.; facteur ; ° SR 30.04.1827 ; y + 3.01.1867; x SR 7.11.1855 Rose Françoise Mouton (+ SR 16.10.1860), xx Epretot 9.10.1862 Rose Osithe Vauchel
Jacques Philippe Acher va posséder cette ferme pendant plus de cinquante ans. Le 21 novembre 1805 [10] , il loue à Jacques Lebrument pour 12 années commençant en 1806 une maison place du marché, 3 pièces de terre en labour contenant ensemble environ 2ha ½, et un emplacement de terrain dans la ferme occupée par Pierre Grieu sur laquelle le preneur a construit une grange, lesdits objets « présentement occupés par le preneur ». Il semble donc que Pierre Grieu occupait la masure (et sans doute les terres voisines) et que Jacques Lebrument exploitait déjà quelques terres ... mal désignées dans l’acte de bail, sans doute situées au nord de la route Rouen-Le Havre. Jacques Philippe Acher va maintenant compléter ses premiers achats : Le 21 août 1812 d’abord, Louise Angélique Vacquerie épouse de Gérard Joseph Jaminet menuisier à la manufacture des tabacs du Havre, vend aux enchères une pièce de terre de 28 a 40 ca au lieu-dit « La Mare des Vallées », exploitée par Jacques Lebrument , cadastrée C 227, bornée à l’est par le sieur Vacquerie, à l’ouest et au sud par le sieur Acher et au nord par le sieur Dévarieux et autres. L’adjudication sera prononcée le 5 septembre 1812 en faveur de Jacques Acher. Cette pièce appartenait à la venderesse comme à elle échue de la succession de Guillaume Vacquerie son père [11]. Et le 17 août 1823, François Prosper Fermé et Angélique Désirée Aimée Vaquerie son épouse demeurant à Ingouville vendent à Jacques Acher une petite pièce de terre d’environ 29 ares (C 233 à 235) louée à Jacques Lebrument, bornée au nord par le sieur Duval, et aux trois autres côtés par l’acquéreur. Cette pièce provenait de la succession d’Aimable Alexis Vaquerie, père de la venderesse décédé à Ingouville le 9 juillet 1823, lequel la tenait de la succession de Guillaume Vaquerie son père [12]. Le 8 septembre de la même année, le nouveau propriétaire renouvellera le bail à Jacques Lebrument pour trois années [13].
Généalogie Vacquerie ou Vaquerie 1. Guillaume + 1812 ; x Marguerite Madeleine Fossay 11. Prosper Nicolas b 8.09.1749; + 14.01.1750 12. Jean Baptiste Guillaume b ND du Havre 24.06.1751 13. Augustin Guillaume b ND du Havre 5.01.1754 14. Louise Angélique b 9.10.1759 ; x Gérard Joseph Janimet 15. Aimable Alexis b 14.05.1761 ; + Ingouville 9.07.1823 ; x Catherine Dolique 151. Angélique Désirée Aimée ° Ingouville 13 floréal II ; y x 26.08.1816 François Prosper Fermé
Jacques Philippe Acher, quoique propriétaire à Saint Romain, demeurait en la paroisse de Saint Michel du Haisel dont il fut d’ailleurs trésorier de la fabrique [14] et maire en l’an II de la république suite au décès de Jean Rihal. Il exploitait la ferme de l’hospice (« ferme Beauvais ») de 1760 environ à 1820. Le 3 novembre 1818 [15] , Jacques Philippe Acher loue pour 9 ans de St Michel 1819 à 1828 à Marie Madeleine Suzanne Grieu veuve de Pierre Lallouette cultivatrice demeurant à La Remuée et à Jean Baptiste Dumesnil cultivateur et Suzanne Lallouette son épouse demeurant à Loiselière une ferme à St Romain avec masure plantée et bâtie de 14 ha 19 a 50 ca « et qu’en occupait de son vivant le sieur Pierre Grieu »
Généalogie LalouetteA. Nicolas + av 1772 ; x Loiselière 10.11.1732 Marie Suzanne Bobée (+ av 1772) A1. Pierre ° v 1742 ; + av 1818 ; x Loiselière 7.11.1772 Marie Madeleine Suzanne Grieu A11. Marie Susanne ° v 1776 ; x La Remuée 12 fructidor VI Jean Baptiste Duménil
Généalogie Grieu A. François x St Gilles 3.10.1684 Marie Brière A1. François x St Gilles 27.07.1718 Marie Certain; y xx 20.07.1722 Elisabeth Sorel A11. François ° v 1719 ; + SR 3.09.1751 y x 16.06.1744 Suzanne Leduc de Loiselière A111. François Alexandre ° SR 2.11.1745 ; + 19.03.1813 ; x Trois Pierres 7.02.1780 Marie A. Catherine Candon A112. Pierre Ambroise, cult, ° SR 23.08.1748 ; y + SR 2.10.1818 A113. Marie Madeleine Suzanne b SR 21.08.1750 ; + 14.06.1828 ; x Loiselière 17.11.1772 Pierre Lallouette A114. Marie Thérèse Angélique ° SR 8.04.1752 .; y + 25 germ. IV.
Jacques Philippe Acher meurt le 2 décembre 1825. Quelques mois plus tôt, le 15 juillet 1825, il avait dicté devant notaire son testament : « j’institue pour mon légataire universel M. Pierre Leberquier, juge de paix du canton de St Romain demeurant à Beaucamp... Je donne et lègue audit Leberquier ... la propriété et usufruit de ma ferme tenue par Jean Dumesnil contenant en masure et labour environ 18 ha 16 a plus 28 a 37 ca tenues par Jacques Lebrument ... » [16] Pierre Leberquier, lui aussi membre d’une famille célèbre de propriétaires terriens et de laboureurs , était le fils de Marie Anne Françoise Levillain, demi soeur de Jacques Philippe Acher, issue du premier mariage de Marie Anne Hue
Généalogie Hue 1. Guillaume, de La Cerlangue, x St Aubin 6.02.1692 Marie Duprey 11. Marie Anne ° v 1694; + SR 20.07.1767; x La Cerlangue 3.03.1710 Pierre Levillain ; xx La Cerlangue 26.11.1726 Charles Acher, Md laboureur 111. Marie Anne Françoise Levillain x Le Herteley 5.05.1733 Pierre Leberquier 1111. Pierre Leberquier, juge de paix, b Beaucamp 15.01.1754 ; + 12.02.1837. 112. Jacques Philippe Acher, laboureur
Marie Grieu veuve de Pierre Lalouette meurt le 14 juin 1828. Sa fille Marie Suzanne et Jean Baptiste Duménil son époux vont maintenant exploiter cette ferme. Un bail de neuf années leur sera accordé par Pierre Leberquier le 6 juin 1832 [17]. Pierre Leberquier meurt le 12 février 1837 sans postérité. Ses héritiers seront les descendants de ses deux soeurs Marie Françoise épouse Lebrument et Marie Anne épouse Quertier. Lebrument, Quertier, ... toujours les mêmes grandes familles de laboureurs!
Généalogie Leberquier 1. Pierre, juge de paix du canton de St Romain, b Beaucamp 15.01.1754 ; y + 12.02.1837 2. Marie Françoise x Beaucamp 29.01.1765 Estienne Lebrument 3. Marie Anne ° v 1735 ; + Rogerville 1.11.1810 ; x Beaucamp 13.01.1756 Jacques Quertier
Descendants de Marie Françoise épouse Lebrument 1. Etienne Marin ,cult à Rouelles, adjoint au maire de Rouelles 11. Eugénie x Louis Guillaume Lenormand 12. Euphrosine Hortense x Jean Thomas Léger 2. Pierre Aimable ° Epretot 17.08.1768; + SR 2.05.1842; x Sainneville 25 vend V Catherine .Françoise Côté 3. Justine Rose Sophie ° Epretot 31.12.1769 ; x Sainneville 19 frim. III Guillaume Lebrument cult à Loiselière 4. Marie Françoise Victoire de Sainneville x Prétot 8.02.1791 Pierre Nicolas Frébourg 5. Amand François Parfait, cult à St Eustache x Modeste Chicot
Descendants de Marie Anne épouse Quertier 1. Jacques François ? + Rogerville V 1822. x Epretot 7.06.1790 Marie Jeanne Bouette 11. Eugénie Constance x Philippe André ... O’Reilly 12. Antoinette x Joinville 121. Rosalie x Cor 2. Marie Anne Catherine de Rogerville x Etainhus 27.11.1775 Pierre Jean Debray 21. Pierre , pr et cult à Turretot 22. Marie x Pierre Lebreton demt à St Antoine 3. Jean Baptiste (ou Jean François) x Rogerville 7.07.1788 Marie Thérèse Avenel 31. Jean Prosper ° Rogerville 16.03.1789 ; + St Aubin 6.12.1874 ; x Rogerville 9.04.1818 Constance Eugénie Lebreton (+ St Aubin 9.07.1857) 32. Victoire Sophie x Jacques Nicolas Panel, pr. et cult à Gainneville en rouge : les héritiers
Masure et terres au sud de la route Terres au nord de la route nationale nationale Le 3 juin 1837 [18], les douze héritiers vont vendre la ferme par adjudication. Elle a alors une contenance de 17ha 41a 70ca et se compose d’une masure de 77a 80ca et des terres cadastrées A 278, B 371, C 184,199,203, 204, 227, 228, 232 à 237 L’adjudication sera prononcée au profit de Félix Marin Lecroq, cultivateur et fabricant de plâtre, et Jean Baptiste Nicolas Guerrand, marchand de meubles, indivisément à raison de moitié pour chacun . Le 24 juillet 1837 [19], nos deux propriétaires vont vendre à Charles Blétel, reffineur de sucre à Graville, la belle pièce en labour de 8ha 54a 60ca cadastrée C203 et 204. Et le 30 novembre 1837 [20], Lecroq et Guerrand procédent au partage des biens nouvellement acquis . Jean Baptiste Guerrand va recevoir le produit de la vente des parcelles C203/204 et la parcelle A278 qui passera rapidement dans les mains de Charles Blétel. Quant à Félix Lecroq, il se voit attribuer la ferme qui nous intéresse ici constituée des parcelles suivantes : Masure B 265/275 :.............................................. 7780 ca Terre B 371 ......................................................22810 ca C184 et 199 à la Croix Leterq . ............................. 17000 ca C 227, 228, 232 à 237 à la mare des vallées............. 21900 ca Total : 6ha 94a 90ca
En 1849, Félix Lecroq va se débarrasser des terres les plus lointaines ne conservant que le corps de ferme près du bourg . Il vendra successivement : les parcelles B 371 et C 184 (2ha 93a 90ca) à Léonce Lemoine le 9 avril 1849 [21] les parcelles C 199, 232 p1, 233 p1, 237 p1 (1ha 66a 20ca) à Emilie Décultot veuve Mahault le 8 mai 1849 [22] les parcelles C 232 p2, 233 p2, 237 p2, 227, 228, 234, 235, 236 (1ha 57a) à Frédéric Cousin Duparc le 11 novembre 1849 [23]
Généalogie Lecroq 1. Jean Baptiste Michel, cult ° Gonfreville v 1763 ; + SR 24.06.1837; x Gonfreville 9 brum III Marie Suzanne Cécile Coisy; xx Etainhus 27.10.1811 Marie Anne Bertin ... 13. Félix Marin , cult 1821 ; épicier en 1826/46 ; cult 1846/1856 ; ° SR 6 vent. IX ; x SR 24.07.1826 Adèle Hélène Vastel (+ SR 10.04.1853) 131. Prosper Emile ° SR 3.05.1827; Parti en Californie 132. Noël Théodore ° SR 25.12.1828 ; 133. Frédéric, cult, ° SR 22.09.1830 ; 134. Jules Isidore ° SR 1832 ; + SR 29.01.1835. 135. Louis Oscar ° SR 15.07.1834 ; 136. Gustave Anthime ° SR 7.07.1836 ; 137. Eugénie Adèle ° SR 15.05.1838 ; 138. Jules Raoul ° SR 9.12.1839 ; 139. Emma Désirée ° SR 12.06.1841 ; 139a. Ernest Henry ° SR 17.02.1843 ; y + 23.02.1843. 139b. Ernest Henry ° SR 6.02.1846 ;
A la mort de sa femme Adèle Hélène Vastel survenue le 10 avril 1853, il sera procédé à la vente par licitation des biens dépendant de la société d’acquêts ayant existé entre elle et Félix Lecroq son époux [24]. Parmi ces biens se trouve évidemment la cour masure située près de l’enceinte du bourg, cadastrée B 265 à 275 pour une contenance de 77a 80ca. Elle est alors occupée par Félix Lecroq et ses enfants. Elle sera adjugée le 18 mars 1854 au fils aîné Prosper Emile Lecroq, parti « faire fortune » en Californie.
Trois ans plus tard, Prosper Lecroq , qui demeurait alors à San Francisco, mandate son père Félix pour vendre sa propriété. Elle est achetée le 2 octobre 1856 par Guillaume François Talbot [25]. Elle était toujours occupée par M. Lecroq et ses enfants. L’acquéreur agrandira son domaine le 3 décembre 1856 par l’acquisition , de Rose Cécile Félicité Foucos vve de Pierre Guillaume Haunet , des parcelles C 197/198 à la Croix Leterq, pour remplacer les autres parcelles au nord de la nationale qui avaient été précédemment vendues [26]. Mais Guillaume François Talbot ne profite pas longtemps de ses nouvelles terres : il meurt le mois suivant laissant sa veuve gérer le domaine jusqu’à sa mort le 24 septembre 1867. Alors, les six enfants survivants de ce couple, héritiers pour chacun 1/6, vont le mettre en adjudication. A cette époque, la masure de la ferme était décrite de la manière suivante: « une cour verger au centre du bourg close de fossés plantés d’arbres édifiée d’une maison de maître, d’ une petite maison d’habitation occupée par le Sr Auberville, et des batiments d’exploitation à usage d’écurie , étable, pressoir, charreterie, grange et colombier [27]. Sa contenance est 77a 80ca , cadastrée B 265 à 275... ». Et les terres consistaient en trois labours dont deux à la Croix Leterque cadastrés C 197/198 contenant ensemble 3ha 06a 10ca et un à la Mare des Vallées cadastré C 213 contenant 99a 50ca. Tous ces biens étaient loués à Louis Benjamin Talbot qui exploitait la ferme. Le 28 mars 1868, c’est ce Louis Benjamin Talbot qui va se rendre adjudicataire de ces propriétés [28].
Généalogie Talbot 1. Guillaume François, cult, ° St Jean d’Abbetot 3.12.1804 ; + Gommerville 31.01.1857 ; x St Vigor 4.04.1827 Epaphrodite Bréard, cult et propr. (+ SR 24.09.1867) 11. Gustave François Hospice , cult, ° La Cerlangue 21.07.1827; x Alexandrine Virginie Justine Lecordier (+ La Cerlangue 6.04.1870) ; xx SR 14.07.1874 Emélie Victoire Grieu veuve Lecordier Courlis en 1877/88 12. Louis Benjamin , propr cult, ° La Cerlangue 22.02.1831, + SR 10.05.1878; célib. 13. Léopold Edouard, cult à Gommerville, ° v 1833; x Françoise Joséphine Lemaistre 14 ; Hector Ferdinand ° v 1835, demt Trois Pierres. x Emélie Sophie Rihal 15. Epaphrodite Mélanie ° La Cerlangue 22.08.1829 ; + SR 28.01.1901 ; x Gommerville 14.02.1855 Benjamin Alexandre Emile Lecordier Courlis 1901 16. Aristide Albert ° Gommerville 12.03.1847 ; + SR 13.06.1869 17. Marie Antoinette ° Gommerville18.01.1849 ; + SR 30.06.1862 .
Après dix années d’exploitation, Louis Benjamin Talbot meurt le 10 mai 1878, célibataire sans postérité, laissant comme héritiers ses quatre frères et soeurs survivants : Gustave François, Léopold Edouard, Hector Ferdinand et Epaphrodite Mélanie épouse de Jean Benjamin Alexandre Lecordier . Mais 1878, c’est aussi l’année de la prise de pouvoir de Théodule Benoist qui ne va pas laisser passer cette belle opportunité de pouvoir améliorer l’accès du bourg. Le domaine est mis en vente, et la commune va acquérir deux portions de terrain : 1°) un terrain en cour et jardinage édifié d’un batiment à usage de grange et d’abattoir contenant 720 m2 environ cadastré B 270, 271p, 274p. La portion de batiment à usage d’abattoir est occupée par M. Cailleu et la portion en jardinage est louée à M. Taphanel . Ce terrain est destiné à l’agrandissement du cimetière vers le nord. 2°) une bande de terrain de 6 m de largeur et 112 m de longueur avec échancrure à chaque extrémité, terrain mesurant 680 m2, destinée à l’établissement d’un chemin qui fera le prolongement de la rue Houssaye (maintenant rue P. N. Bion). Ce chemin divisera alors l’ancienne cour-verger en deux parties et donnera accès à neuf parcelles qui vont être vendues par les héritiers le 6 juillet 1878 [29] Pour la partie vendue à la commune, le contrat d’acquisition sera signé le 18 octobre 1879 [30]. Une nouvelle artère pourra donc remplacer l’ancien chemin situé entre le cimetière et la propriété Lemoine. Elle prendra le nom de « Rue de Beuzeville-Bréauté » avant d’être baptisée « Rue du Docteur Fidel » en 1906
La masure Talbot avant l’urbanisation du quartier
Quelques exploitants de la ferme avant la parcellisation Pierre Ambroise GRIEU (° 1748 ; + 1818) ...............................................1805 ; 1818] (+) Marie M. Suzanne GRIEU et Jean Baptiste DUMÉNIL ..................................[1818; 1819] Jean Baptiste DUMÉNIL (° 1776 ; x M. Anne Suzanne Lalouette) ............... [1828 ; 1843] (+) Félix Marin LECROQ (° 1801 ; x Adèle Vastel) .........................................[1845 ; 1856 ; Louis Benjamin TALBOT (° 1831 ; célibataire) ......................................... 1860 ; 1878] (+)
Plan de la parcellisation joint au cahier des charges de l’adjudication (ADSM; 2E 91/413) Les lots bordant la future voie communale ont été adjugés à divers particuliers . On notera d’ailleurs que beaucoup de maisons et de terrains vont maintenant être achetés par des commerçants qui voient dans la terre et dans la brique un placement refuge de leurs économies. 1°) A droite en descendant le chemin : Lot 7 : Alfred Auguste Fleurigant, charcutier. L’ancienne maison, alors occupée par Auberville, cantonnier, sera remplacée par un beau pavillon qui porte la date de 1891
Lot 15 : Arsène Maugard, bourrelier. Son immeuble sera plusieurs fois morcelé. Le 9 juillet 1887 [31] d'abord, Léocadie Lannayveuve d'Arsène Maugard vend son bien en trois lots:
Le premier lot le plus au sud, en bordure de la rue Georges Grimm, (en bleu) sera adjugé à sa fille Hélène, épouse de Pierre Pincepré.
Généalogie Maugard A1. Jean Louis Arsène, bourrelier, ° Selles (27) 25.08.1823 ; + SR 12.03.1887 ; y x 16.03.1853 Léocadie Anatholie Lannay Mde fripière A11. Hélène Mélanie ° SR 16.03.1855 ; y x 10.02.1874 Pierre Henry Pincepré, Md de meubles A12. Ferdinand Eugène ° SR 13.04.1857 ; y + 30.04.1860 A13. Raphaël Arsène Emile ° SR 18.09.1862 ; y + 11.01.1864. A14. Eugène Albert Louis ° SR 3.01.1864 ; y + 9.04.1865. Mais dès le 29 décembre 1887 [32], Pierre Pincepré revend l’immeuble à Edouard Antoine Vaudry ... qui le revendra vers 1895 à Ernest Robin, percepteur. Cette parcelle sera encore divisée : une partie ira aux mains de Maria Lecoq en 1904, et l’autre dans celles de Gaston Delanos en 1909. Deux maisons contigües seront alors bâties sur ces parcelles, maisons qui ont eu la bonne idée de conserver leur date de naissance : les promeneurs avisés qui daigneront lever un peu les yeux découvriront sans peine deux médaillons, portant les inscriptions « M.D.1903 » et « M.L 1909 ». Je n’ai pas trouvé la signification des lettres M.D., mais la seconde maison porte les initiales de Maria Lecoq sa propriétaire. Ces pierres gravées qui ornent parfois nos maisons représentent des éléments de patrimoine intéressants qu’il est absolument indispensable de conserver.
Le second lot (en rose sur le plan) sera adjugé à Marie Cécile Thiout, en religion Sainte Jeanne de Chantal, supérieure de la congrégation de la Compassion, communauté religieuse installée à St Romain depuis 1884 et qui viendra occuper la batisse B 268 jusqu’en 1995. Une partie de ce lot sera détaché de cet immeuble, partie sur laquelle s’implantera la graineterie d’Albert Duboc, Lucien Duboc, Jean Blondel. Quant au troisème lot (en jaune sur le plan), adjugé d’abord à Mme Pincepré, il changera souvent de propriétaire mais restera le siège de l’entreprise de messagerie Louis Hue puis Motin
Lots 14 et 13 : le premier sera adjugé à Henri Renout, bourrelier, et le suivant à Jules Lemercier, quincailler. Henri Renout ayant vendu sa parcelle à Emile Lemercier en 1910, la célèbre quincaillerie aura alors suffisamment d’espace pour établir sur ce lieu un atelier de réparation de machines agricoles . Cet emplacement sera ensuite occupé par les sociétés « Prestige automobile » et « Sonefi » 2°) a gauche en descendant le chemin : Lot 8 : Alfred Fleurigant va rénover et agrandir la maison où se tenait « l’hôtel de l’Europe » tenu par Léon Giard. La partie nouvelle deviendra la résidence de Fleurigant et notre poste locale s’y implantera en 1906 . Elle y restera jusqu’en 1971. L’immeuble accueillera ensuite l’école de musique du SIVOM de 1880 à 1897 Lots 9 à 12 : ils seront adjugés à Adolphe Poisson patissier , Alfred Fleurigant déjà cité, Pierre Diou cordonnier, André Nier marchand de fourrage. Les deux premiers lots verront se construire des habitations particulières. Sur le dernier lot s’implantera en 1889 la graineterie de Pierre Lhommet, puis celle d’Henri Bunel qui l’agrandira en achetant la parcelle voisine de Pierre Diou. Léon Hunault et son fils Claude prendront la succession. Les hangars ont été abattus en 1993 et remplacés par des immeubles d’habitation en 1994. [1] Hélas, le renseignement est trop vague pour dénicher l’acte aux archives (il y avait une dizaine de notariats à Rouen) [2] Notariat Ebran et Autin à Caudebec ; Les archives départementales ne possèdent aucun registre de ce notariat. Peut-être à cause des destructions de la dernière guerre [3] ADSM. 2E 91/249 ;notariat Dubois [4] ADSM. 2E 91/243 ; notaroiat Dubois [5] Voir précédemment le chapitre « domaine Bocquet-Houssaye ... » [6] ADSM. 2E 91/272 ; notariat Dubois [7] ADSM. 2E 91/310 ; notariat Dubois [8] ADSM. 2E 90/66 ; notariat Bréauté [11] ADSM. 2E 91/283 ; notariat Dubois [12] ADSM. 2E 91/305 ; notariat Dubois [13] ibid. [14] Avant la séparation de l’église et de l’état, la « fabrique » était l’ensemble des personnes qui géraient les biens de la paroisse. [15] ADSM ; 2E 91/295 ; notariat Dubois [18] ADSM. 2E 90/22 ; notariat Deglos [21] ADSM. 2E 91/356 et 2E 90/46; notariats Brière et Bréauté [22] ADSM. 2E 90/46 ; notariat Bréauté [23] ADSM. 2E 90/47 ; notariat Bréauté [24] ADSM. 2E 91/365 et 366 ; 22.12.1853, 4.02.1854, 18.03.1854 [25] ADSM. 2E 91/370 ; notariat Brière [26] ADSM. 2E 90/61 ; notariat Bréauté [27] La présence d’un colombier, signalé sur l’acte de vente, me déconcerte un peu car ce type de bâtiment ne figure pas sur la matrice cadastrale napoléonienne. Et qui dit « colombier » dit « droit de colombier » ... Vraisemblablement, il s’agit d’un quelconque bâtiment qui aurait été aménagé en colombier. [28] ADSM. 2E 91/393 ; notariat Brière [29] ADSM. 2E 91/413 ; notariat Brière |