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A6a. Ferme Laffrat
Avant 1844 : voir «Ferme Debray»
Le partage de 1844 va attribuer la ferme Debray, sur la commune de Gromesnil, à Jules Ferdinand Duvrac qui l’exploitait déjà depuis le départ de son père. La plus grande partie de cette ferme provenait bien sûr de Guillaume Fleurye, mais la petite masure (E 71 à 74) avait été acquise le 23 juillet 1806 par Jacques Philippe Duvrac de Jean Baptiste Persac de Montivilliers. Elle était alors occupée par le sieur Galimar [1] . Jean Baptiste Persac détenait ce bien comme l’ayant recueilli de la succession de son père Jacques Persac décédé aux Trois Pierres en 1783.
Généalogie Persac 1. Pierre, laboureur, x Gromesnil 27.06.1679 Marie Daniel ... 19. Jean ° Grom. 26.09.1691; x St Aubin 24.11.1716 Marguerite Ledan 191. Jacques , laboureur, ° v 1728 ; + Trois Pierres 10.04.1783 ; x Gainneville 17.09.1764 Marie Emmanuelle Baudouin 1911. Emmanuel Batilde ° 30.01.1766 1912. Jacques Ambroise ° 23.01.1768 1913. Jean Baptiste ° Gainneville 11.02.1770 ; + Montivilliers 5.11.1858 ; x Marie Marguerite Lefrançois
1°) La masure 2°) Terrains voisins de la masure
Total masure : 22450 ca Divers : 16060 ca 3°) Les labours au Val Budel
Terres Duvrac au Val Budel :
Ferdinand Duvrac va régner sur cette ferme pendant cinquante ans. A sa mort survenue en 1895, l’immeuble va passer dans les mains de sa fille Marie Louise épouse de Charles Joseph Léon Aussy , juge de paix à Paris. Charles Aussy va se libérer de quelques dépendances : en 1905, il vendra la petite ferme de St Michel à Georges Lhoste (D 306/311) ; en 1939, Joseph Sampic lui achètera les deux hectares de terres à Sotteville (C 718 et 721) Marie Louise meurt en 1945 sans héritier, laissant alors le domaine à son époux qu’elle avait institué son légataire universel en vertu d’un testament olographe daté du 28.08.1939 à Paris et déposé chez Maître Duparc le 3 janvier 1945.
La masure vue face ouest
Descendance de Ferdinand Duvrac1. Ferdinand Jules, cult., ° Grom. 9.08.1806, + SR 17.02.1895; x Sainneville 20.06.1837 Mélanie Eugénie Rousselin (+ SR 11.08.1841); xx Etainhus 24.04.1843 Clarisse Eléonore Lequesne (+ SR 26.09.1851), xxx Montivilliers 28.11.1854 Marie Hortense Poupel (+27/01/1922) 11. enfant féminin ° et + SR 24.12.1839 12. enf sans vie ° et + SR 25.07.1841 ; 13a. Henri, ° St Romain 15.02.1849; y + 17.06.1849 13b. Jules, ° St Romain 15.02.1849; y + 17.06.1849 14. Marie Clarisse ° SR 19.06.1851 15. Marie Hortense ° SR 17.02.1856; + SR 22.12.1926; célibataire 16. Rose Eugénie Sophie ° SR 19.08.1857, y + 11.03.1939; x SR 10.06.1879 Placide Jean Baptiste Poupel (+1883) 17. Marie Louise , ° SR 12.10.1859; + Paris 27.02.1945; x Paris 1.07.1905 Charles Joseph Léon Aussy
Assurer de loin la perception des fermages relatifs aux terres de labour ne présente aucune difficulté, mais entretenir un grand pavillon à Saint Romain quand on habite à Paris n’est pas chose aisée. Aussi, Charles Aussy va mettre la masure de la ferme Debray en vente. Fernand Laffrat , vétérinaire et éleveur avicole demeurant rue de la République, se portera acquéreur de la masure (hormis la portion E 71/74 qui provenait de Persac) et de la pâture E 65 comprise entre la cour et la route d’Oudalle, soit une superficie de 2 ha 87 a 99 ca [2]. Fernand Laffrat meurt en 1968. Georges Gustave Laffrat , fils et unique héritier [3] prend possession de l’immeuble . Il en sera le dernier propriétaire privé avant que la commune de Saint-Romain ne s’intéresse à cette réserve foncière qui verra peu à peu s’implanter une zone de stationnement, un jardin de jeux pour enfants et le lotissement des « Lombards » [4], le tout encadrant l’ancien pavillon rénové devenu le siège de la communauté de communes de Saint-Romain.
Mais auparavant, en 1950, Henri Thieullent avait acheté une portion de terre de 1503 m2 prise dans les parcelles A 38 et 40 ; un court de tennis privé s’y était implanté pendant quelques années Et en 1955, Charles Aussy, qui voulait sans doute affirmer ses attaches avec la ville de Saint Romain, avait offert à la commune, pour le prix du franc symbolique, un terrain de 6470 m2 situé en bordure du sentier de St Aubin et du « chemin rural N° 29 dit Chemin du Frescot » (mais que les anciens nommaient « le chemin vert »). Ce terrain permit de construire 12 pavillons en accession à la propriété. Ce premier lotissement saint-romanais fut inauguré officiellement le 15 novembre 1959, et par signe de reconnaissance envers le généreux donateur, le chemin vert fut baptisé « Rue Aussy-Duvrac »
Lotissement du Val Budel
[1] ADSM. 2E 91/271 ; notariat Dubois [2] Notariat Duparc ; 11.05.1946 [3] Notariat Thieullent ; acte de notoriété du 15.11.1968 [4] Nous avons eu l’occasion de retracer l’histoire de la « ferme des Lombards » située au nord de la route nationale. Il est bien dommage que ce lotissement, construit sur la « ferme Debray », ait usurpé le nom de « Lombards » |