C1b. Ferme Leroux

Avant 1802 : voir « Fermes Colboc-Leroux » 

   Au partage du 4 avril 1802, Marie Françoise Leberquier veuve d’Etienne Lebrument s’est vu attribuer une ferme d’environ 22 hectares étirée du nord au sud. Sa part se compose des éléments suivants :

1) une petite masure occupée par Jacques Leberquier edifiée de maison et divers batiments contenant 66a 28ca (209/213 pour 64a 70ca)

2) un labour de 2ha 06a 63ca (208 pour 2ha 02a 80ca)

3) un autre labour de 6ha 27a 66ca (peut-être 216 et 229 pour 6ha 09a 10ca)

4) un labour de 81a 77ca (249/250 pour 83a 60ca) 

5) un labour de 26a 21ca (214 pour 21a 10ca) 

6) un labour de 5ha 60a 20ca (207 pour 5ha 59a 70ca) 

7) un labour de 5ha 64a 11ca ( peut-être 206 + 26 + 26 bis pour 5ha 49a 10ca)

8) un labour de 1ha 27a 60ca (21 bis pour 1ha 24a 50ca)

soit un domaine contenant 22ha 60a 46ca d’après l’acte (22ha 14a 60ca d’après le cadastre)

   Le 10 juillet 1812, par testament rédigé devant notaire [1], elle procède au partage de sa succession de la manière suivante :

1)  à Etienne Marin, propriétaire à Rouelles : la masure d’une petite ferme de 66ares 63ca (A 209/213); un labour de 1ha 90a 32ca (A 208); un autre labour de 44a 33ca (A 215) soit 3ha 01a 28ca

2)  à Marie Françoise Victoire épouse de Pierre Frébourg cultivateur à Epretot : une petite pièce de terre contenant 24a 81ca  (A 214) ; 3ha 69a 56ca  à prendre dans la partie nord d’une plus grande pièce qui se trouve entre la masure ci-dessus et la grande route (A 207 p1) soit 3ha 94a 37ca

3) à Pierre Aimable, cultivateur à Crasménil : une terre de 1ha 14a 91ca , résidu de la pièce léguée à la dame Frébourg  (A 207 p2)

4) à Rose Justine Sylvie épouse de Guillaume Lebrument cultivateur à Loiselière : une pièce de terre de 3ha 97a 22ca  (A 216)

5) à Amand François Parfait, cultivateur à St Eustache : un labour de 71ares « situé le long et au midy de la grande route du Havre à Rouen » (A 206); un autre labour de 95a 34ca (A 26); un autre de 1ha 24a 76ca au sud du chemin de St Romain à St Aubin (A 21 bis)

La superficie totale de ces biens était de 14ha 98a 88ca d’après les mesures indiquées sur le testament, mais 16ha 04a 30ca d’après le cadastre.

   Le testament portait la clause suivante : « Mes légataires auront la pleine propriété le jour de ma mort et la jouissance à compter du terme qui la précédera » 

   Marie Françoise mourra en 1820. Pour l’instant, elle demeure propriétaire de ses terres.

Les 2 et 9 septembre 1812, elle loue pour 9 ans de 1812 à 1821 à François Bazire percepteur de Saint-Romain une ferme composée de

1°) une masure contenant 66a 63ca (A 209/213)

2°) un labour de 1ha 90a 32ca (A 208)

3° labour de 24a 81ca (A 214) 

4°) labour de 44a 33ca  (A 215)

5°) labour de 4ha 84a 8ca (A 207)

soit une ferme de 8ha 10a 17ca

et à Jacques Duménil , pour 10 ans de 1812 à 1822, la parcelle A 216 de 3ha 97a 22ca [2]

   Le 8 mars 1820, elle loue pour 9 ans à Jacques Alexandre Duménil la ferme que gérait François Bazire et le labour déjà tenu par Duménil [3], lequel Duménil décèdera 11 jours plus tard.

* François Augustin exploitait la « Ferme Duboc »

** Alexandre Edmond exploitait la petite masure « ancien presbytère de St Romain »

 (voir Ferme Leprettre)

   Le 29 avril 1820, deux semaines avant son décès, Marie Françoise Leberquier vend à François Guérin, cultivateur demeurant à Epretot, le labour A 216 exploité par les héritiers de Jacques Alexandre Duménil [4]. Cette terre sera bientôt rachetée par Mme veuve Brévedent (voir « C2. Fermes Vimont-Sénécal»)

   La mort de la veuve Lebrument, entraînant l’application du testament  rédigé en 1812, aurait pu provoquer le morcellement de la propriété. Il n’en sera rien : le 26 juillet 1820 [5], Etienne Lebrument, qui avait reçu la masure de la ferme et quelques terres, achetait les labours A 214 et A 207 p1 à Pierre Frébourg et Anne Françoise Victoire Lebrument son épouse, et le labour A 207 p2 à Pierre Aimable Lebrument . Il reconstituait ainsi une grande partie de l’héritage partagé par sa mère.

    Le 16 mai 1826 [6], Etienne Lebrument rédige un testament qui attribue la ferme à sa fille Françoise épouse de Louis Guillaume Lenormand. Il meurt le 9 avril 1827 laissant les époux Lenormand en possession du domaine après qu’ils aient consenti à l’exécution du testament  le 15 mai 1827 [7] .

    Louis Guillaume Lenormand meurt le 16 octobre 1846 laissant pour héritiers sa veuve pour la moitié et ses deux filles Eugénie épouse Nordet et Clémence épouse Lapert pour l’autre moitié. Le 27 novembre 1846 [8], un partage entre ces trois héritiers attribuera notre ferme à la veuve Lenormand.

    Par testament daté du 26 octobre 1867 [9], Madame Lenormand « voulant assurer à chacune de ses filles une ferme à sa convenance » avait donné à Madame Nordet une ferme à St Vincent et à Madame Lapert la ferme de Saint Romain, à valoir lors de la liquidation de sa succession. Elle meurt le 3 mars 1870, et le 21 mai 1870 [10] , ses deux filles procèdent au partage des biens en deux lots. Madame Lapert recevra comme prévu la ferme de Saint Romain.

    Le 8 décembre 1878, par bail sous signature privée, la ferme est louée à Gustave Carpentier pour une durée de 9 années de 1881 à 1890, bail qui sera plusieurs fois renouvelé.

    Jean François Lapert meurt le 10 mars 1888 et sa veuve le 23 juillet 1889. Elle laisse comme héritiers son fils Léon Auguste Lapert et sa petite fille Gabrielle Frébourg fille d’Adine Françoise Lapert décédée le 20 mai 1871.  Le 23 septembre 1889 [11], les deux  héritiers vont vendre les immeubles qu’ils ont recueillis en indivision. Huit lots vont être mis en adjudication, dont le sixième lot qui consiste en une ferme à St Romain contenant 8ha 90a 88ca

    Cette ferme, possédée précédemment par Etienne Lebrument cultivateur à Rouelles, puis par Guillaume Lenormand à Hermeville, puis par Jean François Lapert à Saint-Laurent, ... va enfin passer dans les mains d’un Saint-Romanais : elle va être acquise par Gustave Henri Vason.

    Le 2 mars 1891 [12] , notre ferme va absorber sa petite voisine : Gustave Vason acquiert de Madame Loisnel veuve Richard la « ferme  Sénécal » de 3ha 72a 50ca maintenant occupée par M. Cottard.

    Gustave Vason meurt le 23.05.1916 sans héritier direct. Il laisse un vaste domaine de plus de 35 hectares que les 19 héritiers vont vendre le 12 août 1916 [13] . (voir « B4. Ferme Vason »)

La ferme qui nous intéresse ici, toujours occupée par Gustave Carpentier,  contenait 12ha 43a 20ca lorsqu’elle fut inscrite au 6^ème lot de l’adjudication.  Elle sera adjugée à titre de licitation à Léopoldine Cottard épouse de Célestin Frédéric Blondel, cultivateur à La Poterie.

    Le 10 juin 1921 [14], Madame Blondel procède à un échange avec Georges Ambroise Bertin et Suzanne Fiquet son épouse, cultivateurs à St Aubin. Elle cède le labour A 228 et 217 de 1ha 12a 20ca et reçoit une portion de la parcelle 216 de même surface.

   Le 31 octobre 1925 [15], Léopoldine Cottard maintenant veuve de Célestin Blondel vend sa ferme à Frédéric Roussel et Suzanne Cressent son épouse qui exploitaient déjà la ferme depuis six années.

    La ferme  fut longtemps exploitée par Frédéric Roussel ( de 1919 à 1936), puis par Maurice Leroux qui était aussi le locataire des terres appartenant à Joseph Letendre (A143 à 145)

La maison en l'état actuel

Propriétaires successifs après reconstitution du domaine :

Exploitants successifs