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A6b. Ferme Bonheure
Avant 1844 : voir « Ferme Debray »
Le partage de 1844 va attribuer à Mathilde une belle ferme occupée par Pierre François Mouton . Cette ferme comprend : 1°) un verger avec maison de fermier, divers batiments d’exploitation et jardin cadastré B 11 à 21 et contenant 71a 40ca; 2°) une terre en labour et fûtaie de 1ha 55a 31ca cadastrée B 9, 10, 28, 29, 30 entre les rues République, Abbé Bauche et Dubois 3°) une pièce de 76a 14ca cadastrée B 355 et B 354p au sud de la route nationale 4°) deux pièces au nord de la nationale, cadastrées A 55 et 56 et totalisant 5ha 26a 40ca. 5°) une terre au Val Budel de 5ha 05a 31ca cadastrée A 39p, 41 et 42 6°) deux terres à la Croix Leterque pour 1ha 05a 29ca et quatre autres au Frescot pour 4ha 61a 21ca. Elle totalise donc 19ha 11a 85ca
Mathilde recevra en outre 1°) une petite propriété nommée « ancien presbytère », cadastrée B 22 à 27 (voir plus loin « ferme Leprettre ») 2°) Une petite ferme à St Michel de 2ha 89a 90ca, cadastrée D 306 à 311 et occupée par le Sr Delamare 3°) deux labours à la Broche à rôtir occupés par le Sr Bordeaux cadastrés C 721 et 718 et totalisant 1ha 98a 90ca 4°) un labour de 2ha 36a 37ca à Sandouville 5°) Enfin, un petit immeuble au clos colboc occupé par M. Malandain cadastré B 352 et 353 pour 3a 20ca.
Mathilde Duvrac entre en possession de ses domaines.Très vite, les 20 février et 20 décembre 1847 [1] , elle va vendre les parcelles B 354 et 355, situées en bordure sud de la route impériale entre la rue de la République et la rue Robert Dubuc. Les acquéreurs seront Marie Gambard et Victor OsmontCes deux labours totalisant 7377 m² seront progressivement bâtis.Le 2 février 1851 [2], Mathilde vend à Pierre Aimable Danger un labour de forme triangulaire de 10 a 79 ca cadastré A 55. (Voir « Ferme des Lombards). C’est ensuite la belle cour masure B22/27 qui va quitter le patrimoine familial le 7 mars 1851 [3] (Voir « ferme Leprettre »)
Mathilde Duvrac va maintenant apporter sa collaboration à l’édification de nos écoles : De 1835 à 1862, l’école des filles se tenait dans une maison ouvrant sur la rue de la République et la rue de l’Abbé Bauche, maison appartenant à Pierre Jean Baptiste Avenel, maire de St Romain. Vers 1850, la classe étant devenue trop petite, le propriétaire fait exécuter des travaux d’agrandissement ... rognant un peu sur la cour qui devient à son tour trop petite. Alors, le 10 février 1851[4], Mathilde Duvrac accepte de vendre à Pierre Avenel un petit terrain de 14 ares situé juste en face de la « maison d’école », cadastré B 30 et B 29 p. Mais Pierre Avenel meurt et ses héritiers décident de vendre et la maison et la parcelle nouvellement acquise. La commune de Saint-Romain se propose alors d’acheter l’ensemble, mais pour un prix qui ne satisfait pas les vendeurs. L’affaire va donc s’éterniser. Finalement, en 1861, la commune pourra acheter les 14 ares à la famille Avenel et une petite parcelle supplémentaire de 6 ares à Mathilde Duvrac. Le terrain acquis allait permettre le démarrage de la nouvelle école des filles (maintenant école maternelle) Et l’ancienne maison d’école deviendra l’habitation de l’abbé Emmanuel Prosper Avenel, frère et héritier de Pierre Jean Baptiste.
Une carte au souvenir très personnel : ma mère y figure au premier plan.
A la même époque, Mathilde abandonne la parcelle A 192 au Frescot au profit d’Ambroise Benoit, marchand grainetier, père du célèbre Théodule. Mathilde Duvrac meurt en novembre 1877, mais un an auparavant, le 20 novembre 1876 [5], elle avait fait donation entre vifs par préciput à Sophie Duvrac sa nièce épouse de Frédéric Constant Téterel de cette belle ferme alors occupée par Généreux Deschamps . Frédéric Téterel , frère de Charles Athanase que nous avons déjà croisé dans la « ferme Duboc » , va donc pouvoir gérer la masure de la rue Dubois (71a 40ca), les terrains restants entre rue Dubois et rue de la République (1ha 50a 60ca), deux labours au Val Budel A 39 p2 et A 42 (4ha 47a 60ca) , les labours C 196 et C 229 à la Croix Leterque (1ha 03a 60ca), les 4ha 24a 40ca restants au Frescot et le grand terrain A 56 aux Lombards (5ha 27a 70ca), soit 17ha 25a 30ca.
Lorsque Théodule Benoist va prendre le pouvoir municipal, Frédéric Téterel va l’aider dans ses projets en vendant à la commune en 1880 une partie de la parcelle au nord de la route nationale pour la construction de l’école des garçons (30 ares) et en 1888 une autre partie de la même parcelle pour la construction de la gendarmerie (33a 77ca). On verra plus loin que la commune continuera son grignotage pour les besoins de terrain sportif scolaire et pour l’édification d’un collège.
Généalogie Téterel 1. Charles Nicolas percepteur, ° Gommerville 19 fruc X ; y + ; y x 9.02.1822 Ephigénie Clémentine Lemoine (+ Gommerville) 11. Charles Athanase, ° Gommerville 18.07.1823, percepteur ; + SR 22.02.1895; célibataire 12. Frédéric Constant ° Gommerville 25.06.1827 ; + SR 30.10.1903; x Gommerville 6.11.1860 Sophie Duvrac (+SR 26.08.1923) 121. Marie Sophie ° Gommerville 19.07.1862; + SR 17.11.1916; y x 4.08.1891 Emile Charles Raphael Gauffre (+1922) 122. Clémentine Marie ° Gommerville 21.08.1863; + 5.11.1935 ; x SR 7.11.1893 Jules Isidore Mondeville (+ SR 6.02.1929 ) 123. Charles Frédéric ° Gommerville 2.12.1864, + SR 23.11.1932; x Joséphine Marie Homont (°1888, +1940) 124. Madeleine Mathilde ° Gommerville 11.01.1880 ; x SR 29.04.1902 Léon Gustave François Tirel (° v 1872)
Le 12 mars 1912 [6], Sophie Duvrac veuve Téterel avait loué la ferme à Albert Alphonse Ricouard et le 14 février 1920 [7] à Léon André Narcisse Derrey pour une durée de 9 années. Le 20 décembre 1922 [8], elle accordait un bail à Fernand Laffrat, vétérinaire, de la propriété rue de l’abbé Bauche et d’un herbage contigu de 4130 m² en bordure de la rue Dubois. Elle meurt le 26 août 1923 laissant un patrimoine immobilier important. Mais auparavant, le 29 juin 1897 [9] , elle avait fait un partage testamentaire de ses biens et le terrain qui nous occupe ici avait été attribué à sa fille Marie Sophie épouse d’Emile Charles Gauffre, legs devenu caduc suite au décès de Mme Gauffre survenu le 17.11.1916. L’inventaire après décès dressé le 31 août 1923 [10] constate donc que la veuve Téterel laisse trois héritiers chacun pour un tiers : Clémentine épouse Mondeville, Charles Fréderic et Madeleine épouse Tirel. Le partage va être effectué le 5 janvier 1924 [11] par le biais de plusieurs ventes effectuées entre les héritiers : Clémentine Téterel, épouse de Jules Mondeville va recevoir la cour masure et la plupart des labours, assurant ainsi la pérennité de ce patrimoine jusqu’à son décès en 1935. Le 4 mars 1929 [12], Clémentine Téterel, maintenant veuve de Jules Mondeville, loue la ferme pour neuf années à Germaine Martin veuve de Léon Derrey. Cet immeuble est alors désigné pour une contenance de 11ha 11a 25ca. Et le même jour, elle loue à la même fermière une terre située derrière l’école et la gendarmerie, partie de la parcelle A 56, pour une contenance de 2ha 92a, et un herbage A205 de 1ha 18a. Ces deux terrains ne semblent pas faire partie de la ferme. Mais c’est un ensemble de plus de 15 hectares que la veuve Derrey va avoir à exploiter. La ferme quittera la famille Téterel en 1935, achetée par Jean Pellot le notaire voisin.
Le 25 février 1931, par acte sous seing privé, il loue à Fernand Laffrat vétérinaire un herbage de 8260 m² pour y implanter un élevage de volaille. Ce terrain sera vendu vers 1950 à Georges Laffrat fils de Fernand. Le père et le fils habiteront d’ailleurs le beau pavillon situé en haut de la rue de l’abbé Bauche, occupé précédemment par Emile Gauffre mari de Marie Sophie Téterel.
Le terrain situé au nord de la route nationale allait encore être vendu à la commune : le stade scolaire, d’abord, en 1960, que la commune louait depuis 1947, d’une surface de 5587 m². Puis en 1963 une superficie de 2ha 20a 37ca pour la construction du collège.
La cour de ferme sera lotie . Une partie deviendra la Résidence « Clos Bonheure » comportant 36 logements locatifs; l’autre partie sera acquise par la commune : le 21 avril 1977, le conseil municipal autorise le maire à signer les pièces relatives à l’achat d’un terrain cadastré AC 462 tiré de AC 298 et 299, de 3200 m², entre rue Dubois et rue Aussy-Duvrac, appartenant aux consorts Pellot, pour édifier une cantine scolaire. On sait que ce terrain deviendra finalement la résidence pour personnes âgées , qui portera le nom de « Résidence Pellot » : les 44 studios seront inaugurés le 16 janvier 1982.
Propriétaires successifs : avant 1844 : voir « Ferme Debray » Mathilde DUVRAC (° 1815 ; sans alliance) .......................................... [1844 ; 1877] (+) Frédéric Constant TETEREL ( ° 1827 ; x Sophie Duvrac)..........................[1877 ; 1903] (+) Sophie DUVRAC (° 1840 ; veuve Téterel) .............................................[1903 ; 1923] (+) Jules Isidore MONDEVILLE (x Clémentine Téterel)................................... [1923 ; 1929] (+) Clémentine Marie TETEREL (° 1863 ; veuve Mondeville) ..........................[1929 ; 1935] (+) Jean de Dieu PELLOT (x Antoinette Berryer)...........................................[1935 ;
Exploitants de la ferme : Ambroise BENOIST (° 1790; x Victoire Guest) ................................... ; 1838] Pierre François MOUTON (° 1784 ; + 1854 ; x Marie Deschamps) ...........[1838 ; 1854] (+) Louis Généreux DESCHAMPS (° 1814 ; x Caroline Courseaux) ..............[1854 ; 1879] Henri Auguste SAUVAGE (° 1852 ; x Marie Rose Lenormand)................. [1879 ; 1891] Louis Auguste GILLES (° 1871 ; x Margu. Nouet ; xx M. Carpentier) ........1896 ; 1912] Albert Alphonse RICOUARD (° 1863 ; x Théonie Grancher)......................1913 ; 1919] Albert Emile RICOUARD (° 1898) ......................................................[1919 ; 1920] Léon André Narcisse DERREY (°1897; x Germaine Martin) ......................[1920 ; 1924 ; Germaine Henriette MARTIN (° 1895 ; veuve Derrey) ..............................1926; 1933; Maurice Bonheure (° 1899 ; x Germaine Martin vve Derrey)................... 1934; 1968; |